«Je ne veux pas gagner ma vie, je l’ai.» Boris Vian, L'écume des jours

11/06/2012

l'obscurité contemporaine

© F.F.
Percevoir dans l'obscurité du présent cette lumière qui cherche à nous rejoindre et ne le peut pas, c'est cela, être contemporains. C'est bien pourquoi les contemporains sont rares. C'est également pourquoi être contemporains est, avant tout, une affaire de courage: parce que cela signifie être capable non seulement de fixer le regard sur l'obscurité de l'époque, mais aussi de percevoir dans cette obscurité une lumière qui, dirigée vers nous, s'éloigne infiniment. Ou encore: être ponctuels à un rendez-vous qu'on ne peut que manquer. (...) La contemporanéité est donc une singulière relation avec son propre temps, auquel on adhère tout en prenant ses distance; elle est très précisement la relation au temps qui adhère à lui par le déphasage et l'anachronisme.
                                       extraits de giorgio agamben, qu'est-ce que le contemporain, rivages poches/petite bibliothèque, 2008

une journée qui se termine sur giorgio agamben. je cherchai ses écrits sur l'image, la danse et le cinéma dans les rangées de la fnac (en même temps je me promettai à moi même d'éviter cette dernière avant noel) et j'ai trouvé les écrits sur le contemporain, introduction à sa lecon de philosophie théorique en 2005-2006 à l'université de venise, et l'amitié. de quoi se questionner entre deux stations de métro ce qu'on fait ici exactement, au 21ème sièce, à cet endroit, à ce moment.

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