«Je ne veux pas gagner ma vie, je l’ai.» Boris Vian, L'écume des jours

4/10/2013

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Nur das, was vergänglich ist bleibt, so in etwa meinte es Ingmar Bergmann. Der argentinische Theater- und Filmautor Mariano Pensotti fragt sich in seinem Stück Cineastas/Filmemacher, ob nur das bleibt, was wir tun und all das vergeht, was wir sind? Das passt ganz gut zum Stadtnomadenleben, für das ich mich momentan entschieden habe. Paris liegt hinter mir, mit seinen Menschen, mit seinen Straßen und Gerüchen, Hausmann'schen Häuserreihen, Eindrücken und Bildern. Und bereits auf dem Rückweg überkam mich die Nostalgie und die Frage, ob ich denn überhaupt weg war und ob die Menschen, die meinen Weg gekreuzt haben und Bilder, die ich gesehen habe bleiben würden. Hatte ich alles gut genug in mir oder im Bild konserviert? Da kam mir Bergmanns Aussage gerade recht und als ich dann wieder im Ruhrgebiet ankam, mit seinen Zechen und rauchenden Schloten (die sich im Grunde von weitem wie Schlösser in der Landschaft positionieren, gleich einer rustikaleren Variant der Châteaux de la Loire), den Fachdachplatten und Glasfassaden, dachte ich mir, dass die einzige Möglichkeit, das, was ich gefunden hatte, was ich gesehen und wen ich getroffen hatte, umso mehr bleiben würde, wenn ich mich (auf Wiedersehen) verabschieden würde. Nun ist das natürlich nicht immer der Fall und nicht immer so einfach. Die Frage, was bleibt, das Tun oder das Sein, verbindet sich allerdings in ihrer Antwort. Im Gehen, im Schritt, ist immer der Vorangegangene noch enthalten und diesen Schritt könnte man nicht tun, wenn man nicht wäre, man selbst wäre und sich selbst zu dem Schritt bewegen würde.
en français
Seul reste ce qui est éphémère, ainsi s’exprimait (de facon résumée) Ingmar Bergmann. A travers sa pièce Cineastas/Filmemacher, l’auteur de films et de pièces de théâtre argentin Mariano Pensotti s’interroge sur la question de savoir si c’est seulement ce que nous faisons qui reste, et ce que nous sommes qui passe. Cela fait justement écho à la vie de nomade urbaine pour laquelle j’ai opté en ce moment. Je pars, je laisse derrière moi Paris avec ses gens, ses rues et bruits, ses enfilades d’édifices hausmanniens, des impressions et des images. A peine en route je sentais déjá le mal du pays, et me demandais si j’avais vraiment été partie, si les personnes que j’ai croisées sur mes chemins et les images que j’ai saisies allaient rester. Est ce que j’avais suffisamment tout fixé en moi, tout conservé en images? Citer Bergmann à ce moment de mes réflexions tombait bien. Arrivée dans le „Ruhrgebiet“, avec ses houillères et leurs cheminées fumantes (qui, de loin, émergent comme émergent les châteaux de la Loire) ses immeubles aux toits plats et facades de verre, je me suis dit que tout ce que j’avais trouvé et découvert, vu, vécu, resterait d’autant plus que mon départ était un „au revoir“. Ce n’est ni toujours le cas ni jamais si simple. La réponse à la question de savoir ce qui reste de ce que j’ai fait, de ce que j’ai été relie l’un à l’autre. Le passé est présent dans le fait même d’avancer pas à pas, car ce pas ne pourrait être fait si l’on n’était pas soi, soi-même à avoir décidé de faire un pas vers l’avant. . 

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