tief hängen die schweren äste, beinahe bis auf den boden, triefend nass sind die blätter, es regnet einem beim pflücken ins gesicht und zwischen die jackenärmel, aber glücklicher hätte man trotzdem nicht sein können unter den pflaumenbäumen, die wir heute im beinahe verbotenen garten, da sonntags verschlossen, auflasen, kiloweise. das marmeladenglas war in gedanken schon befüllt. und eine romantischere vorstellung eines zu zweit verbrachten sonntag-nachmittags (ohne den grund zu nennen, in die nähe des gartens führte) unter dem ersten herbsthimmels und unter tausenden wohlschmeckenden eierförmigen lilafarbenen früchten hätte es kaum sein können (es fehlten nur mary und colin und "der geheime garten" des ruhrgebiets wäre entstanden. und vielleicht kann ja jemand das geheimnis dieser raureifartigen schicht lösen, die die plaumen bedeckt. eine schicht, die da ist, ohne da zu sein und keine spuren hinterlässt.
les branches se courbent
sous leur poids, presque jusqu’au sol, la pluie ruisselle sur les feuilles,
elle coule sur nos visages et s’infiltre dans nos manches pendant la
ceuillette, et pourtant nous n’aurions pu être plus heureuses sous les pruniers,
que nous avons allégés de kilos de fruits (rien qu’en y pensant, les verres à
confiture se remplissaient), dans ce jardin qu’on aurait pu dire interdit, car
fermé le dimanche. on n’aurait pu s’imaginer de facon plus romantique un
dimanche après-midi à deux (sans évoquer la raison pour laquelle nous nous
sommes retrouvées près de ce jardin) sous le premier ciel d’automne, sous ces
savoureux fruits de couleur violette et à la forme ovale comme les oeufs (il
ne manquait plus que Mary et Colin pour que naisse "le jardin
secret" du Ruhrgebiet). Et y aurait-il quelqu’un pour percer le secret de cette couche laiteuse qui
recouvre les prunes? Une couche qui est là sans l’être,
et qui ne laisse aucune trace.
1 Kommentar:
Le bonheur, ca grimpe les clôtures.
Ca sent l'anis et la canelle.
Et c'est violet, sans doute.
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