«Je ne veux pas gagner ma vie, je l’ai.» Boris Vian, L'écume des jours

8/19/2012

ship of fools - danse en août #2


de nouveau au podewil, toujours tanz im august, ca a été au tour des deux chorégraphes Niv Sheinfeld Oren Laor de présenter leur dernière pièce Ship of fools, en collaboration avec les danseurs, Sascha Engel, Anat Grigorio, Uri Shafir. Une soirée très éclectique et cela pas seulement dans les choix musicaux. Sur scène il y a deux hommes et une femme. Au début chacun fait son truc, l'un danse de façon presque tectonique aux rythmes de son casque, l'autre à plutôt l'air romantique avec sa gitarre et ses mouvements très classiques et fluides et la dernière fait de l'oeil au publique et à elle-même. Puis ils commencent à interagir enter-eux et même à se parler, à travers les gestes mais aussi en se donnant des ordres. C'est humoristique, mais ça tourne tout aussi rapidement au tragique, quand deux se moquent par exemple du troisième. Comment l'homme est-il fait, qu'est-ce qui nous rend individuel ou capable d'être en collectif au fond de nous, de notre âme? Une question qui a ici une réponse sensible, mais parfois peut-être un peu pathétique, en passant par un moment insupportable de la demande au public de chanter, habituellement le moment pour moi de complètement décrocher de la pièce.
 Mais après réflexion, je me demande si ils n'ont pas voulu tout simplement pousser le spectateur à bout du supportable, détourner l'absurdité de chanter tous ensemble ou d'assister à l'enterrement d'un des personnages sur scène en étant debout durant 5 minutes pour l'obliger à se questionner sur ce qui se passe dans leur ou notre société.
Niv sheiNfelD & oreN lAor
© Gadi Dagon

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