...deux films qui m'ont touché cette semaine, visuellement et physiquement, même si pour le deuxième ce n'est que par la bande d'annonce. d'abord Triptych du metteur en scène tourné réalisateur québécois Robert Lepage, un film basé sur la pièce Lipsynch, ce qui explique encore un peu mieux l'enjeu. On parle de la voix et de la vue, deux de nos sens qui nous constituent fondamentalement. Lepage entremêle trois histoires, celle de deux soeurs et d'un chirurgien allemand. La première soeur sort de la psychiatrie, mais les visions l'accompagnent encore et toujours, elle cherche refuge dans les mots. La deuxième soeur doit être opéré pour un cancer du cerveau (entrée du chirurgien) et perd momentanément sa voix, étant chanteuse de jazz elle en souffre énormément. Elle se demande alors d'ou vient cette vois qui est la sienne et remarque qu'elle a perdu, du à l'opération, la mémoire de la foi de son père...elle la retrouvera. Pour Thomas, le chirurgien, c'est la vue qui le rend heureux, surtout celle de la peinture de Michel-Ange dans la Chapelle Sixtine, il s'y refuge et retrouve dans la fresque un message caché. Le ciel de dieux, si minutieusement peint par Michel-Ange, cache en fait une reproduction exacte de notre cerveau, dieu n'est donc qu'une construction humaine, sorti de nos têtes.
Et outre l'importance de la vision à l'intérieur du film, c'est aussi dans la salle de cinéma gigantesque qu'on se sent presque touché, sans que cela prenne une air pathétique, par l'image granuleuse, comme une image vidéo. On se demande si cette image est vraiment faite pour le grand écran, mais peut-être qu'on était juste trop proche de l'écran aussi, trop plongé à l'intérieur des détails de l'image, pas besoin de 3D pour croire que les flocons de neiges à Montréal te tombent dessus réellement.
Et outre l'importance de la vision à l'intérieur du film, c'est aussi dans la salle de cinéma gigantesque qu'on se sent presque touché, sans que cela prenne une air pathétique, par l'image granuleuse, comme une image vidéo. On se demande si cette image est vraiment faite pour le grand écran, mais peut-être qu'on était juste trop proche de l'écran aussi, trop plongé à l'intérieur des détails de l'image, pas besoin de 3D pour croire que les flocons de neiges à Montréal te tombent dessus réellement.
Autre film de la Berlinale, Journey to the West du chinois Tsai Ming-Liang avec Denis Lavant suivant un moine dans les rue de Paris. Une magnifique pièce de ralentissement dans le fourmillement de la grande ville et la suite d'un court métrage que Ming-Liang a tourné avec son acteur fétiche Lee Kang-Sheng en 2012
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