«Je ne veux pas gagner ma vie, je l’ai.» Boris Vian, L'écume des jours

12/06/2012

intensive körper

"Philippe Grandrieux, artiste-vidéaste et programmatuer à la télévision, réalise en 1998 un film entre-deux, Sombre, traversé par des procédés et des procédures issus d'une pratique de la vidéo, mais dans une lumière crépusculaire de cinéma, avec un traitement des corps proche de la danse et du body art, et un récit issu de contes et légendes, où intervient la figure mythique de l'orgre", explique Francoise Parfait dans Vidéo: un art contemporain. Et effectivement, Grandrieux ne montre ici pas un film, mais, aidé par la vidéo (son recul par rapport aux choses filmées, son image spécifique) quelque chose comme un corpus de corporalité, de la peau, par moment plutôt chair, nue, mouillée, danseante, éffrayée, des corps en mouvement de trés près ou très loins. L'effet et l'intensité se construisent par lui-même, par le corps même.
Géraldine Voillat dans Sombre